CHARLES PERRAULT

Charles Perrault est né le 12 janvier 1628 à Paris où il est mort le 16 mai 1703.  Dernier d’une famille de sept enfants, il est le  frère de l’architecte Claude Perrault. Il fait de brillantes études littéraires au collège de Beauvais à Paris. Reçu avocat en 1651 il entre en qualité de commis chez son frère qui était receveur général des finances. En 1663, bras droit de Colbert, il est chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en tant que secrétaire de séance de la Petite Académie. Perrault usa de la faveur du ministre au profit des lettres, des sciences et des arts. Il ne fut pas étranger au projet d’après lequel des pensions furent distribuées aux écrivains et aux savants de France et d’Europe.

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Perrault contribua également à la fondation de l’Académie des sciences et à la reconstitution de l’Académie de peinture. Il fit partie, dès l’origine, de la commission des devises et inscriptions qui devint l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres.  Entré à l’Académie française en 1671, contrôleur général des Bâtiments, il a veillé à l’édification de monuments témoignant de la magnificence royale. Il s’est attribué ainsi la paternité du projet de la colonnade du Louvre (1667-1673), son frère Claude Perrault y introduisit des modifications. Il inaugure la "Querelle des Anciens et des Modernes" engagée à l’Académie française, poursuivie à l’Académie d’architecture et dans les autres Académies artistiques.
Il sera le chef de file des partisans des Modernes,  À la mort de Colbert en 1683, il connaît la disgrâce et perd à la fois charges et pensions. Mais ce qui a fait l’immortelle popularité de Charles Perrault, c’est le petit volume intitulé Contes de ma mère l’Oye, ou Histoires du temps passé (1697, petit in-12, édition très rare et contrefaite la même année) qu’il publia sous le nom de son jeune fils, Perrault d’Armancourt. Le genre de littérature est à la mode , les contes sont lus et écoutés  dans les salons réputés à Paris, Versailles ou ailleurs.

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Les contes sont à la fois d’inspiration orale et littéraire. Le Chat botté  est  inspiré d'un conte italien du début du XVIe s. écrit par Giovanni Francesco Straparola  et Boccace avait déjà écrit une première version de Griselidis dans le Décaméron( XIVe s.).  Charles Perrault a su revoir tous ces contes populaires en leur insufflant une morale et comme beaucoup de récits et d'oeuvres d'art de cette époque, une seconde approche plus symbolique.   Mais, comme nous allons le voir, Perrault a également dissimulé de petits messages dans ses contes, sur sa connaissance de l'Hermétisme.

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